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HISTORIQUE

Tout commence véritablement lors de la création d’une ferme-théâtre près de Marciac, dans le Gers. Jean s’implique dans le projet qui mélange convivialité, rencontres, ateliers et spectacles. Deux ans plus tard, le propriétaire décide de revendre le lieu et tout s’arrête. Jean revient alors en Normandie et, sur le modèle de Marciac, se lance dans la réhabilitation d’une ancienne ferme du XVIIIème siècle. En 1997 nait ainsi le Théâtre de Varembert. Lieu de résidence et de festival, programmation hebdomadaire, la vie artistique bat son plein. Depuis, le lieu a beaucoup évolué. Entre travaux d’aménagement et de mise aux normes, scission avec les premières compagnies, changement de modèle, etc., le Théâtre de Varembert ne sera véritablement inauguré qu’en mai 2006. En 2009, et pour permettre au lieu d’accueillir des activités permanentes, une nouvelle association est créée : la Ferme Culturelle du Bessin.

BATIMENT

La Ferme Culturelle du Bessin est installée dans un ancien corps de ferme du XVIIIème siècle, comme il en existe beaucoup dans la région. A une certaine époque, les fermes du Bessin approvisionnaient en effet une grande partie du marché parisien. Une partie des bâtiments est louée à l’association. De nombreux travaux d’aménagement auront été nécessaires pour remettre aux normes le bâtiment, en particulier entre 2003 et 2006. Aujourd’hui, on y trouve notamment : une salle de diffusion, une salle de résidence, une cuisine professionnelle, un espace bar. La cour intérieure accueille également une partie des activités de l’association. Une boulangerie est également installée dans la cour extérieure.

SERVICES ET USAGES

Le lieu propose plusieurs services et usages, de plus en plus orientés jeunes publics :

  • Résidences artistiques

  • Prestations variées (musique, théâtre, cirque, langue normande)

  • Ateliers partagés

  • Café restaurant (licence 3 et restauration)

  • Actions culturelles hors les murs (MJC, écoles, collèges)

GOUVERNANCE

La Ferme Culturelle du Bessin est une association de Loi 1901 créée en 2009 qui compte environ une centaine d’adhérents. Le Conseil d’Administration est composé de 5 personnes, dont certaines sont investis dans le lieu depuis le début.  

MOYENS

L’association emploie un salarié :  un assistant administratif et communication. Le budget annuel est situé un peu en-dessous de 200 000 euros. Environ la moitié du budget est issu de subventions publiques (département et région principalement). Le reste provient des activités liées au bar, aux ateliers, à la billetterie spectacle et aux ventes de prestations extérieures.  

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La Ferme Culturelle
du Bessin

10 septembre 2021

Installé dans un ancien corps de ferme du 18ème siècle dans le Calvados, à Saint Gabriel-Brécy – mais dont l’accès se fait par Esquay-sur-seulles –, le Théâtre de Varembert a été créé en 1998. Au départ, l’idée de créer une ferme théâtre, un lieu convivial et de rencontres aussi. Depuis la fin des années 90, le lieu a beaucoup évolué. Accueil d’artistes circassiens, club de jazz, restaurant, cabaret, etc., le théâtre de Varembert a tout vu. Renommé Ferme Culturelle du Bessin en 2006 et porté par l’association du même nom, le lieu est un espace de création et de diffusion de spectacles de toutes sortes. Surtout, l’accent est donné au jeune public avec la Fête des Enfants, des spectacles et des ateliers dédiés ainsi qu’une volonté forte de sortir hors les murs. Dans la ferme résonne aussi la langue normande, dont Jean diffuse la mélodie à qui veut bien l’entendre !

RENCONTRE AVEC... 

Jean et Georges

Comment toute l’aventure a-t-elle commencé ?

 

J’ai fait le Conservatoire de Bourg-la-Reine, dans les Hauts-de-Seine et je gravite autour du milieu du théâtre depuis le début des années 80. Au milieu des années 90, je rejoins un collectif qui vient de monter près de Marciac une ferme-théâtre qui mêle auberge, spectacles et ateliers. Seulement, deux ans plus tard, la ferme est revendue. Inspiré par cette expérience, je décide de transposer le modèle en Normandie où ma famille possède une ancienne ferme du XVIIIème siècle. En 1997, l’association Le Théâtre de Varembert est née. En parallèle des travaux d’aménagement du lieu, des petites représentations sont proposées dès l’année 1998. Et en 1999, le premier festival d’été « Ferme en friche » est organisé avec des compagnies de la région. Le rendez-vous est un succès. Cette année-là, je rencontre une compagnie d’arts du cirque qui cherchent un lieu pour créer et diffuser. Ils resteront finalement trois ans ; trois ans pendant lesquels le lieu accueillera été comme hiver un public de plus en plus conquis. En 2003, une scission s’opère et j’en profite pour monter une société permettant de réaménager le lieu. C’est le début des grands travaux. Travaux qui n’empêchent néanmoins pas l’activité artistique en particulier l’été où le Théâtre accueille le Camion Jazz. A la fin des travaux, en mai 2006, le Théâtre de Varembert est inauguré dans sa nouvelle configuration.

 

Quels changements perçois-tu depuis les débuts du Théâtre ?

 

Auparavant, les Caennais n’hésitaient pas à sortir de la ville. Puis, il y a eu les campagnes de sensibilisation contre l’alcool au volant et, au-delà de ça, une évolution générationnelle dans la manière de sortir. Ça nous a obligé à repartir de zéro, à imaginer un autre modèle. Nous nous sommes alors associés à d’autres associations, à proposer une programmation sur le long-terme, tous les mercredis. Chacune de ces représentations ont réuni pendant deux ans une trentaine de personnes. Les spectacles, créés de toute pièce, mêlaient tous les styles. Lors de ces soirées cabaret, les repas étaient servis par les artistes eux-mêmes. En parallèle, nous avons monté pendant 5 ans le Varembert Music Festival, autour du jazz. C’était une chouette période, sur laquelle nous construisons toujours. En 2009, nous avons changé de nom et créé la Ferme Culturelle du Bessin. Une gouvernance ouverte aux collectifs d’artistes, aux communes environnantes et aux anciens du Théâtre de Varembert bien sûr. Un nouveau dynamisme. En 2021, nous avons décidé de scinder la partie Jazz.

 

Vous entretenez des liens avec d’autres réseaux ?

 

Aujourd’hui, on se concentre surtout sur la partie Jeunes Publics avec, en point d’orge, la fête des enfants où on donne l’opportunité d’échanger avec les artistes. C’est vraiment ce qui nous anime maintenant et on aimerait beaucoup intégrer le Réseau Normand Jeune Public, Enfantissage.

 

Comment avez-vous vécu la crise sanitaire ?

 

Ça a été un vrai moment de changement, sans nul doute. La coordinatrice de l’époque est partie, l’artiste de Jazz est parti également. Il a fallu remobiliser et remotiver les troupes. Et dans le contexte mouvant que l’on connait, ce n’est vraiment pas évident. Lorsque nous avons décidé d’appliquer le pass sanitaire, nous étions un peu inquiets. Et finalement, il y a eu beaucoup de monde et tout le monde l’avait.

 

Quelle est ta vision des prochains mois ?

 

Je suis plutôt optimiste quand même. On ressent que les gens ont faim de ce type de lieux, de petites manifestations.

 

Au final, le covid, crise ou opportunité ?

 

Une crise, notamment pour le collectif. Ça a été et c’est toujours très dur de remobiliser et de retrouver le dynamisme d’avant la covid.

 

Les tiers-lieux : fragiles ou résilients ?

 

C’est difficile de définir une tendance générale. Les lieux sont tous différents et la manière dont ces lieux ont traversé la crise dépend de beaucoup de facteurs. Personnellement, je me suis posé la question d’arrêter. Et puis, on s’est adapté.

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