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HISTORIQUE

Au départ de la Carrosserie, un groupe de théâtre amateur dont les membres souhaitent simplement se retrouver, créer et jouer des spectacles. Au départ sans lieu, le groupe investit le garage de l’actuelle Carrosserie puis une SCI est montée permettant de racheter l’ensemble des bâtiments. En 1992, la Carrosserie Mesnier est dans ses murs. L’association se développe et commence à embaucher. Les activités se diversifient aussi : accueil de spectacles professionnels, résidences d’artistes, stages amateurs, formations professionnelles sur l’art du clown, actions culturelles dans et hors-les-murs.

BATIMENT

La Carrosserie Mesnier est installée dans une ancienne… carrosserie, dont les derniers carrossiers s’appelaient Mesnier, tout simplement. D’abord spécialisée dans les carrosses pour chevaux, elle se spécialise ensuite dans les voitures et les camions. Un descendant de la famille Mesnier continue d’ailleurs de prendre chaque année son adhésion. On trouve dans ce lieu : une salle de résidence, des bureaux, une verrière, un atelier costume / couture, des chambres à l’étage. Une deuxième salle de résidence est en cours d’aménagement.

SERVICES ET USAGES

Le lieu propose plusieurs services et usages :

  • Résidences 

  • Représentations dans et hors-les-murs

  • Chantiers artistiques (pratique amateur encadrée par des professionnels)

  • Formations professionnelles

  • Actions culturelles

  • Buvette les soirs de spectacles

GOUVERNANCE

La Carrosserie Mesnier est une association de Loi 1901 qui compte en moyenne 300 adhérents. Le Conseil d’Administration est un collectif de 8 membres. Il n’y a pas de bureau. Pour faciliter le travail et rendre participative les prises de décisions, des brigades sont créées par thématiques (programmation, communication, travaux, etc.). Elles peuvent être éphémères ou permanentes et réunissent des membres du CA, des salariés et des bénévoles.

MOYENS

L’association emploie 4 salariés permanents : une directrice, une personne chargée de la gestion administrative, du centre de formation et des ressources humaines, un régisseur et une fée du logis. Le collectif peut compter en moyenne sur 20 à 30 bénévoles actifs. Le budget annuel de l’association se situe autour de 300 000 euros sur une année normale. Les subventions publiques (Région, Département, Ville et DRAC) représentent la moitié des ressources. Les autres recettes sont divisées entre la billetterie, les chantiers artistiques, les stages, le centre de formation, les actions culturelles, la buvette (anecdotique), la location de salles et de matériel et les adhésions.

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La Carrosserie Mesnier
15 septembre 2021

La Carrosserie Mesnier est un théâtre qui existe depuis plus de 30 ans ! Situé à Saint-Amand-Montrond dans le Cher, le lieu traverse les générations sans jamais perdre de sa dynamique. Au départ, un groupe de théâtre amateur animé par l’envie de créer et jouer des spectacles ensemble. Et se retrouver, tout simplement. Rapidement, l’association se développe, embauche des gens et coordonne de plus en plus d’activités : accueil de spectacles professionnels, résidences, chantiers artistiques, formations professionnelles, actions culturelles dans et hors les murs, etc. La Carrosserie a gagné sa légitimité et les bases sont solides ; suffisamment pour que le collectif traverse la crise sans trop de heurts. Et les travaux en cours témoignent d’un lieu qui ne s’arrête jamais d’inventer. J’ai hâte de revenir voir un spectacle à La Carrosserie Mesnier !

RENCONTRE AVEC... 

Solenne, directrice

Comment est née la Carrosserie Mesnier ?

 

Une première association de théâtre amateur existait depuis la fin des années 90. Au départ, les membres répétaient chez les uns et les autres jusqu’à ce que l’un d’entre eux propose d’investir le garage de la Carrosserie où il habitait alors. Plus tard, le propriétaire a souhaité vendre. Une SCI réunissant 43 donateurs a alors été créée et a permis que le bâtiment reste à l’association, au travers d’un contrat de location. Aujourd’hui, il ne reste plus que 23 propriétaires et le lieu est depuis entièrement remboursé à l’ancien propriétaire. En 1992, l’association La Carrosserie Mesnier est née. Et le lieu a énormément évolué en 20 ans. Les spectacles amateurs ont bien entendu continué, à La Carrosserie comme à l’extérieur et d’autres compagnies ont investi le lieu. L’association s’est développée, a commencé à embaucher et les activités se sont rapidement étoffés : accueil de spectacles professionnels, résidences, stages amateurs, etc. En 2015, la Carrosserie est devenue un centre de formation professionnelle axé sur l’art du clown. Enfin, l’association travaille aussi avec pas mal de structures du territoire : centres sociaux, IME (instituts médico-éducatifs), CPIE (centres permanents d'initiatives pour l'environnement), etc. Nous travaillons aussi beaucoup avec les scolaires, les écoles primaires en particulier, et sous forme de résidences. L’idée c’est de faire un maillage, on aime bien que ça rayonne !

 

La Carrosserie au service des artistes et de la Culture ?

 

Oui, enfin en tout, on essaye ! La Carrosserie est par contre plus adaptée pour le théâtre et l’art du clown. La musique, c’est plus rare, ou alors hors-les-murs. Dans le cadre des résidences, la salle est mise gratuitement à disposition et, la plupart du temps, les compagnies ont une enveloppe, soit issue de la DRAC, soit de la Région, leur permettant de se rémunérer pendant ces périodes de création. Pour les représentations, c’est variable. En général on achète les spectacles professionnels. Il arrive qu’on passe parfois par de la co-réalisation mais c’est tout de même très rare. Dans le cadre des chantiers artistique, une convention sur l’année régit la mise en scène. Ensuite, chaque représentation est payée au cachet. Les tarifs sont assez bas, de l’ordre de 12 euros maximum. Et si tu adhères, non seulement tu as des tarifs réduits pour les spectacles qui se déroulent à la Carrosserie mais aussi dans tous nos lieux partenaires !

 

Comment la Carrosserie Mesnier est-elle perçue localement ?

 

La confiance se gagne au fil du temps. Même si ça a été un peu compliqué avec un ancien Maire de la ville, nous avons maintenant acquis une certaine légitimité que ce soit auprès de la Commune, mais aussi du Département et de la Région. Désormais, nous sommes également reconnus par la DRAC. Les habitants ont globalement une bonne image de la Carrosserie Mesnier, même si certains ont toujours en tête le théâtre d’il y a 20 ans !

 

Vous entretenez des liens avec d’autres réseaux ?

 

Oui ! Nous faisons partis du réseau régional de programmateurs, Scène O Centre. Et depuis récemment, une nouvelle initiative de regroupement de lieux intermédiaires et indépendants est en train de naitre. Nous nous sommes en effet rendu compte qu’il existait plusieurs lieux qui ne rentraient dans aucune des cases des subventions alloués par la Région. L’idée est simple : faire groupe et force et puis se retrouver ensemble, tout simplement. Pour le moment, l’initiative (dénommée ALIICE) réunit une vingtaine de lieux et les statuts sont en cours de formalisation. Nous envisageons d’adhérer à France Tiers Lieux.

 

Comment avez-vous vécu la crise sanitaire ?

 

Comme un peu partout j’imagine, nous avons été contraints de fermer lors du premier confinement. Tout a été annulé et nous nous sommes mis en télétravail. Nous avons officiellement rouvert le 2 juin. Malheureusement, la fête annuelle de la Carro n’a pas pu être maintenue et ça a été un coup dur. Car c’est le moment où les amateurs présentent leurs spectacles et c’est toujours un évènement très apprécié. Nous avons néanmoins été partie prenante des Quartiers d’Eté, organisé avec le centre social. Tous les jeudis, les associations de la ville se retrouvaient, des ateliers étaient organisés dans la journée et des spectacles étaient proposés le soir. Après l’été, nous avons relancé une mini-saison, entre septembre et octobre mais nous avons rapidement dû l’arrêter. Seules quelques activités ont pu être maintenues (centre de formation et résidences). En janvier 2021, et dans la salle des fêtes de la ville, nous avons décidé de redémarrer les chantiers artistiques pour les enfants et les ados, seule pratique artistique amateur autorisée. Puis en février, les habitants en quartier prioritaire ont pu assister à certaines représentations à leurs fenêtres. La programmation n’aura, au final, repris qu’en juin et, contrairement à l’année passée, la Fête de la Carro a pu être maintenue ; mais cette fois hors-les-murs, dans un parc de la ville. Les quartiers d’été ont également repris tous les jeudis. Nous avons enfin décidé d’appliquer le pass sanitaire. La première représentation avec ce protocole aura lieu ce vendredi (le 17 septembre dernier ndlr).

 

Comment le collectif a-t-il été impacté ?

 

Honnêtement, le premier confinement a fait du bien. On était clairement dans le speed et la pause était plutôt bienvenue. Le deuxième a été beaucoup plus difficile à vivre. Nous avions très peu de perspectives sur les dates de réouverture, c’était le flou total ! En formation, certains stagiaires semblaient tendus par le contexte. Ça a moins été le cas en résidence et de toute façon, nous avons tout fait pour que la Carrosserie ne devienne pas un lieu de débats. Forcément, les adhésions ont baissé aussi, en particulier du fait du nombre réduit de spectacles. Et puis, en juin dernier, tout le monde a repris à fond. Nous avions tous hâte je pense. Globalement, nous nous en sommes bien sortis et surtout, au travers des aides, nous avons pu maintenir les 4 postes.

 

Quelle est ta vision des prochains mois ?

 

On verra ce qui arrivera. Ça fait un an et demi qu’on fonctionne avec 15 jours d’avance et on est conscient que tout peut encore changer. Je ne crains pas un réflexe oublié d’aller au spectacle ou à un concert. Par contre, on peut imaginer que le pass constitue un frein pour de nombreuses personnes.

 

Au final, le covid, crise ou opportunité ?

 

Ni une opportunité, ni une crise. Un temps hors du temps. Une pause temporelle obligatoire. Une année très étrange. Après, si cette période n’a pas remise en cause notre fonctionnement, elle a néanmoins permis de réfléchir à de nouvelles idées de toucher le public. De nouveaux endroits, des rencontres avec les artistes. Tout est possible. A nous de créer ces possibles !

 

Les tiers-lieux : fragiles ou résilients ?

 

En ce qui nous concerne, on avait une base solide donc ça s’est plutôt bien passé financièrement et humainement. Mais j’imagine que certains, déjà fragiles avant la crise, ont dû fermer. Et puis, globalement, ce qui s’est passé, ça use. Il ne faudrait pas que ça revienne chaque année…

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