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HISTORIQUE

Né il y a 6 ans, l’Entonnoir a été principalement imaginé par de nouveaux arrivants à Prades, issus en particulier du milieu des marionnettes et du théâtre. Au départ, l’idée était simple : louer un lieu pour organiser le matériel et propose une cantine populaire. D’abord installé dans un petit garage, le collectif a ensuite déménagé rue des Marchands. Depuis, le lieu a pris de l’ampleur, propose des événements et ateliers et est bien implanté localement.

BATIMENT

Le bâtiment est une ancienne maison familiale (il y a encore des appartements à l’étage), rénovée en boutique (Sport 2000). Longtemps fermé, le collectif a dû engager de nombreux travaux à sa charge, via l’utilisation très majoritaire de matériaux de récupération.

SERVICES ET USAGES

Le Rézo propose plusieurs activités :

  • Cantine populaire

  • Evénements culturels, concerts

  • Ateliers (théâtre, cours de langue, danse, DIY, vidéo, échecs, jeux, sérigraphie)

  • AMAP

  • Donnerie et frigo solidaire

  • Granothèque

  • Bibliothèque

  • Accueil enfants

  • Accueil personnes en difficultés

GOUVERNANCE

L’Entonnoir est une association de Loi 1901, montée il y a 6 ans, qui compte 800 membres et dont le Conseil d’Administration est composé de 12 personnes. Plusieurs pôles ont récemment été structurés et sont coordonnés par 2 personnes issues du CA : cuisine, ateliers, bars, événements et communication.

MOYENS

L’association salarie une employée à mi-temps, en contrat aidé (parcours emploi compétences) et peut compter sur l’implication annuelle d’une vingtaine de personnes. La grande majorité des recettes est issue de la cantine et du bar. En dehors des aides liées à la situation sanitaire, l’association ne mobilise pas de subventions publiques.

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L'Atelier de l'Entonnoir
03 août 2021

Fondée il y 6 ans, l'association de l'Entonnoir coordonne un lieu de vie festif qui génère rencontres et convivialité. La cantine populaire et les spectacles y sont pour beaucoup mais on compte également de nombreuses autres activités, depuis les cours d'Italien jusqu'aux ateliers de sérigraphie en passant par l'apprentissage de la danse bretonne. Tous les âges sont représentés à l'Entonnoir et je me souviendrai encore longtemps du chaleureux accueil qu'ils m'ont réservé... en chansons !

RENCONTRE AVEC... 

Pierre et Luc - Membres du CA

Racontez-moi l’Entonnoir

 

Au départ, l’idée était de créer un lieu de rencontre et de convivialité. Ça a commencé autour de la cantine populaire, qui constitue encore aujourd’hui le gros noyau du lieu. Le repas bio et local est proposé à 7 €, ce qui permet à des gens qui sont dans le besoin de s’offrir, de temps en temps, un resto. Si nous ne faisons pas de social à proprement parler, nous ne refusons jamais de tendre la main. Le jour où tu te retrouves dans la merde, viens à l’Entonnoir, il y a aura toujours des gens à qui parler. Tu peux même passer une nuit ou deux si tu as besoin. Nous organisons aussi pas mal d’événements culturels. Des concerts en marge du marché le mardi et le samedi, au chapeau et de plus gros événements le vendredi soir où l’entrée est payante. Pour ce type de soirée, les recettes de l’entrée finissent intégralement dans la poche des artistes. On leur offre également le repas et trois consos. Enfin, il y a les ateliers, proposés par les adhérents. L’association met à disposition la salle et s’occupe de la communication. Pour le moment, nous ne demandons pas de contreparties. Dans tous les cas, et quelles que soient les activités, l’adhésion est obligatoire pour participer.

 

Aujourd’hui l’association ne compte qu’une salariée ?

 

Au tout début, nous étions parvenus à employer une personne pendant 3 ans. Ensuite, nous n’avons jamais pu réembaucher. La comptabilité était précaire et nous ne connaissions pas nécessairement les aides auxquels nous avions droit. On a vraiment gagné à avoir une comptable qui a tout remis d’aplomb et désormais on sait où on en est. Ce qui nous a notamment permis d’embaucher Delphine à la cuisine et dont le poste est subventionné à hauteur de 80%. Ca nous permet désormais d’ouvrir le samedi.

 

Les concerts du vendredi ont l’air de bien marcher… pourquoi ne pas en proposer davantage ?

 

Oui, il y a souvent du monde [Luc me montre les vidéos des derniers concerts]. Nous disposons d’ailleurs de tout le matériel nécessaire, sono et lumières, en partie acheté grâce à un don anonyme. Ça nous parait vraiment difficile d’organiser davantage d’événements. Nous ne disposons pas d’une licence de spectacle. Cela veut dire que non seulement nous sommes limités en nombre de concerts mais aussi limité en nombre de personnes. Puis, en dehors de Delphine, qui s’occupe de la cuisine, tout le monde est bénévole ; nous ne pouvons réellement pas faire plus.

 

Considérez-vous que le lieu soit bien implanté et accepté localement ?

 

Disons que l’Entonnoir est toléré. La police est venue une ou deux fois mais pour des broutilles et il n’y jamais eu de suites. Nous avons quand même eu quelques problèmes avec les terrasses des cafés aux alentours qui nous reprochaient de faire de la concurrence déloyale. Finalement, nous nous sommes alignés sur leurs prix (pour les boissons) et depuis ça s’est arrangé. La Mairie ne nous a jamais aidé mais ne nous a jamais embêté non plus. D’ailleurs, le Maire, qui est aussi notre premier ministre, a compris que l’Entonnoir avait sa place et reste à l’écoute. Tant qu’on ne déborde pas, ça va. Il faut dire que le lieu commence à être très connu à Prades et aux alentours. Nous avons eu jusqu’à 1800 adhérents ! Et puis, le lieu est multigénérationnel. Nous avons notamment pas mal de retraités qui viennent ici, notamment pour manger. Au final, je pense que nous avons plutôt bonne presse maintenant. On en ne nous voit plus comme des punks, enfin je l’espère car nous avons fait du ménage.

 

Comment avez-vous vécu la situation sanitaire ?

 

Au début de la crise, nous n’avions pas d’employée, donc pas droit aux aides. Ensuite, des aides ont été débloquées et nous ont permis de respirer. Au départ, le noyau plutôt anarchiste avait souhaité être le plus autonome possible et nous l’avons été. Aujourd’hui, nous rendons bien compte que nous ne pourrons probablement pas nous en passer, sinon, nous coulerons et ça fera beaucoup de déçus.

 

Au final, vraie crise ou opportunité ?

 

Une crise, sans aucun doute. Même si nous avons profité de cette période pour bricoler. Du point de vue du collectif, ça a été extrêmement dur. La motivation et l’implication des bénévoles a beaucoup baissé, les gens sont passés à autre chose. Malgré ça, l’été 2020 a plutôt bien marché. Nous avions la cantine et les concerts le mardi et nous sommes parvenus à organiser une soupe populaire gratuite tout l’hiver dernier. Aujourd’hui, on peut dire que nous avons bien rebondi, mais jusque quand ? Si le Conseil National valide l’extension du pass sanitaire, nous sommes morts !

 

Quel est votre vision des prochains mois ?

 

Elle est floue. Comme je le disais, nous avons bien rebondi. Malgré le manque de bénévoles, les activités ont pu reprendre peu à peu et les gens sont revenus. Nous n’avons pas de crainte sur le fait que les gens d’ici continueront à sortir boire des verres et aller au concert. Le weekend dernier, nous avons même dépassé la jauge et enregistré 64 nouvelles adhésions en une seule soirée ! La principale crainte concerne les bénévoles ; aujourd’hui, nous manquons cruellement de bonnes volontés.

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